📰📣Ce blog accueille désormais des articles en français.
- Val
- Sep 14, 2022
- 4 min read
Updated: Sep 15, 2022
Pendant quelque temps tout du moins. J'écris ci-dessous les raisons de ce choix et t'offre un petit bilan de ces derniers mois. Bonne lecture :)
Pourquoi ce choix ? Le français est ma langue maternelle, la langue avec laquelle et dans laquelle je joue dans le cadre de mon travail. Je publierai de temps en temps en anglais aussi, mais, pour le moment, cette langue passe au second plan.
Je ne suis pas nécessairement plus à l’aise en français, cela dit. Quand j’écris en anglais, j’ai toujours l’excuse de « c’est ma seconde langue », pour justifier fautes grammaticales, virgules mal placées et tournures hésitantes. En français, pas le droit à l’erreur. D’autant plus que j’ai fait de l’écriture mon métier, via le copywriting et la transcréation.
C’est plus difficile dans un certain sens. Je crains le jugement et ton regard, lecteur. Étant perfectionniste, je crains la faute. Je crains surtout le fait que l’on me voit faire une faute. Mais tant pis, l’heure est venue de publier en français. Je pourrai ainsi mieux exprimer mes ressentis et émotions, tout en exerçant mon style. Et je me réapproprierai cette langue qui a quitté mon quotidien depuis que je vis à l’étranger.
De quoi allons-nous discuter aujourd’hui, face à ce si joli coucher de soleil tout droit venu de Bretagne ?

On va parler du quotidien, faire un petit bilan de ces derniers mois, 2 mois depuis le dernier billet publié sur ce blog.
Je vis toujours à Ratisbonne, et j’aime toujours autant la ville. Bien que petite, elle a beaucoup à offrir, dont de magnifiques couchers de soleil sur le Danube, sur la rivière Regen, et sur les monts alentour. Elle est vibrante, cette bourgade. La vieille ville offre un mélange toujours en ébullition d’étudiants, de touristes et de locaux. On ne s’y ennuie pas. Puis qu’est-ce qu’elle est belle, multicolore de ses façades médiévales, verte de ces parcs luxuriants, imposante de son pont en pierre et de sa cathédrale, agréable de ses multiples bars et restaurants. Adoptée, donc.
Niveau boulot, après un mois de juillet plutôt prospère, et un mois d’août passé en vacances, le mois de septembre offre un dur retour à la réalité. Prendre de longues vacances en tant que free-lance, c’est prendre le risque de perdre des clients, qui veulent tout, tout de suite. C’est comme ça que j’en ai perdu deux, qui ne répondent même plus à mes mails. Heureusement, j’ai quand même de quoi m’occuper, des clients géniaux avec qui j'adore travailler, et de quoi payer mon loyer pour ce mois, mais je vais devoir mettre les bouchées doubles en marketing, ce qui ne m’enchante pas trop. C’est le jeu.
Je ne regrette pas mon statut de free-lance, toutefois. Je crois que je n’ai jamais été aussi heureuse sur le plan professionnel. Plus de manager qui me court derrière à coups de requêtes injustes et injustifiées, plus besoin de demander à partir en vacances ou de devoir rester au bureau jusqu’à 18h, avant de faire une heure de transports en commun. Je travaille quand je veux, où je veux, et ça me va très bien comme ça.
Ah, on va parler des vacances aussi, c'est plus sympa. Ce que je retiens de mon mois d’août passé sur la route : l’apéritivo milanais et le Campari spritz, l’incomparable bonheur d’être en Bretagne, la douceur de vivre du sud de la France. Je suis sûre qu’il y aurait quelque chose à dire sur le lac de Garde aussi, mais on n'a pas vraiment pu en profiter, tous les deux encore raplaplas même après avoir guéri de notre infection au covid (bien vénère, soit dit en passant). C’est simple, on a passé deux jours sur place à dormir et à manger.
Attaquons-nous un peu au quotidien. Tu la ressens aussi, l’angoisse qui monte face à ce monde qui donne l’impression d’imploser ? Je suis de nature angoissée, mais je pense que face au contexte, personne n’est serein. Entre la guerre de Poutine et de son ego en Ukraine, la crise de l’énergie, l’inflation qui galope, et surtout, la nature qui s’effondre à cause de nous, j’ai du mal à me sortir la tête de l’eau.
Je ne vais pas jouer les oiseaux de malheur, donc on va s’arrêter là, mais si tu as des conseils pour éviter de succomber à la peur, partage-les !
Zut, je conclus l’article sur une note pas très joyeuse. On va essayer de faire mieux. Si tu lis cet article, c’est que tu aimes lire en général, alors je vais te conseiller une série de bouquins lus cet été :

Sorj Chalandon - « Retour à Killybegs » et « Le quatrième mur ». J’ai adoré son style et sa précision. C’est bien recherché, on sent le prix Pulitzer. Puis le premier se passe en Irlande, alors je ne pouvais qu’aimer. En cadeau, la petite photo du bouquin avec un paysage breton qui lui convient parfaitement en fond. Charles Bukowski - « Le postier ». Je ne connaissais Bukowski qu’à travers Tom Waits, mon artiste préféré. Le livre est grossier et violent, mais son écriture coup de poing est vraiment différente et vaux la peine d’être lue. Sally Rooney - « Normal people ». Je l’avais déjà lu l’an dernier, je l’ai relu avec toujours autant de plaisir cet été. On tombe amoureux des personnages, de leur propre histoire d’amour, mais surtout de la façon d’écrire de Rooney.
C’est de l’anglais irlandais (hiberno english), beaucoup plus chantant et émotionnel que l’anglais habituel.
Au plaisir de te revoir sur ce blog !
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